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Album Info
Release Date: 2023-02-27Label: IRM Netlabel
Liner notes from Cyrod :"Début des années 90.
Nous étions une vingtaine, noyau dur, tous nés dans les années 70. Autour de nos amitiés se coagulaient aisément différents trublions, différentes trublionnes, attirés par nos énergies. Autour de Carcassonne, nous étions des satellites qui naviguions dans une Aude morose, armés de guitares désaccordées, d’envies grunge, d’émois tremblants. Chacun chacune portant ses bagages culturels et sociologiques, chacun chacune attirés par une envie de fraternité, une boue faite d’émotions, de doutes, de branquignoles. Des potes. Un de nos coins de ralliement était Citou, petit village perdu au pied de la montagne noire, dans le Minervois. Ses habitants sont les Citounels, mais nous on était les Citousiens, extraterrestres gueulards dans ce village d’une centaine d’habitants à tout casser. C’est une époque de chemises à carreaux, de tee-shirts des Shériffs, des Thugs, de bières bon marché, de cheveux longs, etc.
Aujourd’hui j’ai 48 ans. Nous avons quitté Paris, ma famille et moi, alors que l’épidémie remettait les pendules à l’heure. Direction Narbonne, à 70 kilomètres de Carcassonne. Tout m’est revenu dans la gueule. Ce que j’avais été, celles et ceux que j’avais mis de côté alors que ma vie avait pris une tournure inattendue au début des années 2000. D’où l’existence de cet album. Le titre "Les Citousiens" raconte notre début des années 90. Certains morceaux évoquent les élans de ces dernières années. C’est un album chanté en français, sans trop de filtre.
J’entre ici dans un territoire difficile, la chanson française. Je souhaitais continuer le fil des quelques albums folk que j’ai dispersés dans ma discographie. Un peu comme le "Hypernuit" de Bertrand Belin, mais avec l’envie d’un son froid, sec, celui de la variété des années 80. Du coup, je n’ai utilisé que des instruments VST (à part un harmonica fantomatique sur "Hors-la-loi"). J’ai tenté des arrangements, en toute modestie.
Aujourd’hui, avec ce disque, je rends hommage à cette époque, à ces gens. Je leur dis mon amour et ma reconnaissance. Sans prétention. Juste du plaisir. Je remercie Philippe Vivès d’avoir accompagné ce projet. Il chante sur les chœurs de plusieurs morceaux ("Que tu me dises", "La tangente", "Les Citousiens", "Le souffle court"). Sans lui, je laissais ce disque au placard. Je n’ai pas l’habitude de me dévoiler ainsi. C’est mon disque le plus personnel, sans doute à cause des textes en français, sans saturation. C’est un début de mise à nu. Je me demande bien ce que sera mon prochain disque...
Comme d'hab', mix et master maison... artisanal, quoi."